Manger pour vivre [RP chasse]

MANGER

POUR

VIVRE

RP chasse

Rhaaa, ça m'énerve. Comme si personne pouvait chasser pour moi... J'ai pas fait ça très souvent moi. M'enfin, de toute manière, qu'est-ce que je raconte, je suis un solitaire. Je ne dépend de personne et personne ne dépend de moi. Point final. Donc je dois chasser.
J'ai choisi Central Park. Ou du moins ce qu'il en reste. C'est de loin l'endroit où c'est le plus facile de chasser. Et c'est aussi l'endroit le moins atteint par la connerie des hommes, allez savoir pourquoi. Le soleil est bas, le ciel devient rose. C'est joli, mais après tout, je n'en ai que faire. La seule chose qui m'intéresse, c'est savoir à peu près l'heure qu'il est. Il y a des créatures nocturnes dans ce parc. Des créatures nocturnes, qui, après avoir chassé, vont se faire chasser. C'est manger ou être mangé, la loi du plus fort.
Chasser. Manger. Vivre. Tout est lié dans ce foutu monde. Quelle ironie du sort. Les hommes m'ont nourri, élevé, et maintenant, qu'est-ce que je leur dois ? Que dalle. Ils ont détruit la ville où je vivais, et je dois me démerder seul. L'homme ne mérite pas de vivre. L'homme qui nous considère comme des êtres sans raison. Alors que c'est lui, l'idiot de la situation. C'est déplorable.
Mais bon, c'est souvent les plus bêtes qui se prennent pour les plus intelligents. Ils auraient mieux à faire de se taire plutôt que de parler pour rien dire.
Bon... Et si je me concentrais sur ma chasse ?
Sur ma droite, un froissement m'alerte. Je me retourne vivement mais rien. Pas de chien, pas d'homme, non, rien. Ai-je rêvé ?
Non, impossible, on ne rêve plus depuis longtemps dans ce monde de merde. Non, je n'ai pas rêvé, ce n'est tout simplement pas possible. Il y avait forcément quelque chose.
Mais quoi ?
(c) gallinéa

MANGER

POUR

VIVRE

RP chasse

Sur ma droite, un froissement m'alerte. Je me retourne vivement mais rien. Pas de chien, pas d'homme, non, rien. Ai-je rêvé ?
Non, impossible, on ne rêve plus depuis longtemps dans ce monde de merde. Non, je n'ai pas rêvé, ce n'est tout simplement pas possible. Il y avait forcément quelque chose.
Mais quoi ?
Je bondis dans les buissons où le bruit a retentit. Et qu'est-ce que je vois ? Un lapin qui détalle. C'est qu'il court vite le bougre. Mais je suis un chien. Un chien-loup. Je vais l'attraper. Je suis plus rapide, il va se faire capturer. Je démarre au quart de tour.
Effectivement, j'avais raison, je suis plus rapide. Et si le lapin est petit et se faufile partout, ça ne changera rien à son destin.
Après l'avoir rattrapé, en un bond le pauvre lagopède n'a plus aucune chance de s'en sortir. La suite m'est venue instinctivement. Un coup de crocs plus tard et le dernier souffle de ma proie s'échappa. J'avais su instinctivement ou mordre.
J'hochais la tête. Bien.
« Merci coco. Ta mort ne sera pas inutile. »
Pas comme celle de tous ces gens que les hommes ont tué. Pas comme celle de tous ces chiens tués par la même occasion. Pas comme celle de toutes ces créatures que la folie des hommes a massacré.
(c) gallinéa